Régine Deforges / Livre de poche /
Le récit commence comme une romance : Léa amoureuse, courtisée par de nombreux hommes, qui s’éveille à l’amour et à la sensualité. La vie facile, luxueuse, où rien ne manque. Et puis tout bascule avec l’invasion allemande, l’exode et les premiers morts. A partir de là, le roman devient passionnant. On est vite immergé dans l’horreur des bombardements puis dans l’ambiance de l’occupation. Une belle analyse des comportements, des pro-Pétain et des pro-De Gaulle, une brochette de l’humanité avec ce qu’elle peut produire de dévouement, de courage, d’abnégation et le pire : la peur, la dénonciation, l’individualisme. Léa, l’héroïne reste attachante malgré son égoïsme de petite fille gâtée mais qui saura se dévouer. Ce livre est sorti en 1981 mais peut être lu à notre époque où la « guerre », déclarée contre un virus fractionne la France.
L’histoire : 1939. Léa Delmas a 17 ans. Sa vie se résume aux senteurs de la terre bordelaise, à la lumière des vignobles, à la tendresse des siens. La déclaration de guerre va anéantir l’harmonie de cette fin d’été dans le chaos de la débâcle, de l’exode, de la mort et de l’occupation nazie. Léa va être contrainte à des choix impossibles.