Jérôme Bonnetto / roman / ED. Inculte /
Une intrigue peu originale : le conflit entre le berger qui s’installe et les chasseurs qui défendent leur territoire. Dès le début, on comprend que le retour de Guillaume au village ne va pas être facile et qu’il y aura conflit avec les chasseurs. Mais l’histoire est bien amenée. Chaque chapitre est rythmé par la fête annuelle du village à la Saint Barthélémy (présage de massacre?). Petit à petit, la tension monte et on pense se diriger vers l’inéluctable jusqu’à l’arrivée de Jeanne qui fait naître l’espoir d’une fin heureuse. L’auteur nous fait ranger du côté du berger, les chasseurs semblent tous bêtes et méchants, comme chacun de nous en a connu au moins un… La lâcheté des habitants entretient l’omerta. La rancoeur, la haine s’installent et finissent par ronger l’âme du berger et du chef des chasseurs. Lequel va craquer ? L’auteur décrit les personnages et les situations par des expressions imagées et manie l’ironie qui amène le sourire aux lèvres malgré le drame latent.
L'histoire :
Ségurian, un village de montagne, quatre cents âmes, des chasseurs, des traditions. Guillaume Levasseur, un jeune homme idéaliste et déterminé, a décidé d’installer une bergerie dans ce coin reculé et paradisiaque. Un lieu où la nature domine et fait la loi. Accueilli comme une bête curieuse par les habitants du village, Guillaume travaille avec acharnement ; sa bergerie prend forme, une vie s’amorce.
Mais son troupeau pâture sur le territoire qui depuis toujours est dévolu à la chasse aux sangliers. Très vite, les désaccords vont devenir des tensions, les tensions des vexations, les vexations vont se transformer en violence.
La certitude des pierres est un texte tendu, minéral, qui sonde les âmes recroquevillées dans l’isolement, la monotonie des jours, l’hostilité de la montagne et de l’existence qu’elle engendre, la mesquinerie ordinaire et la peur de l’inconnu, de l’étranger.
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