de Charles Sitzenstuhl / roman / Gallimard
Ce roman est angoissant dès les premiers paragraphes car c’est un calvaire que décrit ce gamin qui subit un père autoritaire, sadique et violent. On fait ensuite connaissance de la famille de la mère et du père, et on suit au fil des années Charles en famille, Charles en Allemagne, Charles à la piscine, au ski, au lac, en promenade… avec son lot de brimades. Cette longue énumération d’humiliationsest un peu fastidieuse car répétitive. Toutefois, c’est au travers de cette vie de famille quotidienne que l’on sent monter en puissance la violence et la folie du père qui vit mal ses échecs professionnels, jalouxdes succès de son fils. Je regrette un peu que ce dernier évoque peules sentiments de sa petite sœur et n’aborde la souffrance de la mère qu’au moment des crises graves.
En parallèle à la violence, le détachement du fils vis à vis du père s’installe progressivement jusqu’au désamour définitif.
Autre regret : les mots en allemand ne sont pas traduits.
Malgré tout, c’est un bon roman qui traite d’un sujet de société malheureusement encore trop prégnant.
L’histoire :
Dans une ville paisible à proximité de la frontière allemande, une famille sans histoires est en proie à la violence d’un père. Personne ne comprend cette absence d’amour, ni ces crises. Repas, promenades en forêt, sorties sportives, baignades dans les piscines et les lacs alsaciens, chaque événement du quotidien est prétexte à toujours plus d’humiliation et de souffrance. Rien n’est épargné aux deux enfants de cette famille, ni à leur mère, qui vivent dans un climat de terreur permanent. Pour Charles, le fils aîné, tout se rétrécit face à cette folie, à la voix qui monte, aux imprécations, aux insultes. C’est l’écriture qui parvient à lui rendre sa liberté, c’est par elle qu’on se réapproprie son histoire.
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