d’Emmanuelle Grangé / Ed Arléa / Roman autobiographique
L’auteure relate son enfance à Berlin auprès de ses parents, père diplomate, rigide, et mère au foyer à l’étroit dans ce rôle, dans une époque où la femme dépendait de son mari. Mais celle-ci prend des libertés et s’évade de temps en temps…
L’auteur raconte sa vie d’enfant auprès de ses parents en employant le présent, en faisant une description assez froide, comme observée depuis l’extérieur : elle parle de ses parents en les appelant par leurs prénoms, idem pour ses grands-parents. Bien qu’elle n’exprime pas expressément ses sentiments, on sent l’auteure très attachée à sa mère. On passe assez soudainement à sa vie d’adulte et au moment de sa confrontation avec le vieillissement de ses parents.Une vie somme toute assez banale.
L’enchaînement de ces bouts de vie est bien rendu par des chapitres et des phrases courts, quasiment pas de dialogue…
Cette histoire bien écrite se lit très vite. J’ai toutefois été un peu déçue par la fin car je m’attendais à une révélation ou un fait marquant.
L'histoire :
De son enfance, l’auteur garde le souvenir d’un grand appartement à Berlin, où son père est fonctionnaire international, la naissance d’un frère qui va bouleverser son quotidien de petite fille, des séjours en France pendant les vacances chez des grands-parents aimants, l’accent germanique des nurses qui se succèdent. Pourtant, dans toute cette banalité quelque chose détonne. La mère, fantasque, magnifique, amoureuse des rivages qui lui manquent tant, trop à l’étroit dans son rôle d’épouse de diplomate, ne peut s’empêcher de fuguer. Elle part, fuit l’appartement familial, laissant ses enfants et son mari. Elle revient cependant, jusqu’au jour où… Comment se construire, grandir, trouver des repères lorsque rien n’est jamais sûr, quand la peur de l’abandon plane sur l’impression de sécurité et de normalité.
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